Visite officielle du Président de la République à Wallis et Futuna

Mis à jour le 07/07/2016
François HOLLANDE, président de la République, accompagné de George PAU-LANGEVIN, ministre des outre-mer, s’est rendu en visite officielle à Wallis-et-Futuna le 22 février 2016.

 

 

 

Accueilli chaleureusement par la population du Territoire qui n’avait plus connu les honneurs d’une visite présidentielle depuis 1979, François HOLLANDE est de surcroît le premier chef d’État français à se rendre à Futuna depuis que l’île a demandé son rattachement à la France en 1959. Reçu par les chefferies coutumières d’Uvéa (Wallis) et d’Alo (Futuna), où il a remis les insignes de chevalier de l’ordre national du Mérite à Petelo SEA, Tuiagaifo d’Alo, seul roi (sur trois royaumes) actuellement en exercice, le président de la République a également rencontré les forces vives du Territoire lors d’un buffet républicain à la résidence préfectorale. Son discours devant les élus de l’Assemblée territoriale des îles Wallis-et-Futuna a constitué le temps fort de ce déplacement. Réaffirmant l’alignement progressif du tarif de l’électricité (cinq fois plus cher qu’en métropole) d’ici 2020, le chef de l’État a également confirmé la prise en charge par l’État du financement de la mesure « bas salaires », issue d’un des protocoles de fin de conflit de juillet 2014.

En matière de santé, le président de la République a déclaré vouloir porter à 3,6 milliards de francs pacifiques (plus de 30M€) la dotation de l’Agence de santé afin de prévenir tout risque de reconstitution de la dette de l’agence, récemment soldée grâce à un prêt de l’agence française de développement. L’hôpital de Wallis sera équipé d’un scanner, tandis que celui de Futuna sera doté d’un centre de dialyse. En matière économique, le chef de l’État a rappelé la nécessité de désenclaver le Territoire et annoncé le lancement d’un appel d’offre international relatif à la création d’une liaison aérienne pérenne entre l’aéroport de Hihifo (Wallis) et de Nadi (Fidji), qui permettra de faire baisser les tarifs de la desserte aérienne du Territoire qui reste l’une des plus chère au monde.

Il a également invité les Wallisiens et Futuniens à s’engager dans l’exploitation des richesses sous-marines (terres rares et nodules polymétalliques), activité créatrice d’emplois mais qui suscite encore l’opposition résolue des chefs coutumiers, qui se considèrent comme seuls décideurs en matière foncière, tant terrestre que maritime. A la question du transfert vers un élu du pouvoir exécutif du Territoire (actuellement détenu par le préfet, exception unique en France), qui lui a été posée par Mikaele KULIMOETOKE, président de l’Assemblée territoriale, le président de la République a rappelé que toute réforme de l’équilibre institutionnel issu de la loi statutaire de 1961 était soumise à l’approbation des autorités coutumières qui conditionnent, pour l’heure, toute évolution à l’accord préalable des souverains de chacun des trois royaumes, ce qui revient à reporter sine die la question, deux des trois trônes demeurant vacants.

   

         

   

           

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Crédit Photos ©présidence de la république/C.Alix